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Photo du rédacteurHorse & Show

« Quand je gagne, c’est une équipe qui gagne » : Manon, ingénieure, cavalière de haut niveau et gérante d’écurie

Dernière mise à jour : 21 oct.

Manon est ingénieure agroalimentaire cheffe de projet en Bretagne, mais surtout cavalière passionnée qui monte depuis 24 ans, sur une vie qui en compte seulement 30. Après la blessure de sa jument, Praline, en 2012, celle-ci pouline et lui donne sa jument actuelle, Dream, avec qui elle est championne de France en 2024. Aujourd’hui, Manon a monté sa propre écurie avec l’aide de son compagnon et aide les autres cavaliers à atteindre leur plein potentiel avec leurs chevaux


Comment es-tu devenue cavalière ?

Quand j’avais 6 ans, mes parents m’avaient inscrite au centre aéré. Une sortie découverte équitation était programmée, et j’ai adoré. J’ai demandé à mes parents de m’inscrire, alors que je faisais déjà de la danse. Ils m’ont demandé de choisir, sûrs que j’allais choisir la danse car j’étais coquette et ils pensaient que j’allais être dégoutée du crottin et de la terre. Mais sans hésiter, j’ai choisi l’équitation, que je n’ai jamais quitté depuis.



Quelles disciplines pratiques-tu ? À quel niveau ?

Je pratique le CCE depuis l’âge de 9 ans. Je sors en amateur 1 CCE avec ma jument Dream de Junon, à qui j’ai tout appris.

 


Quel a été ton plus gros challenge en équitation et comment l'as-tu surmonté ?

En 2019, j’ai assisté au décès d’une amie, Thaïs Meheust, sur le cross du Haras du Pin. Je ne voulais plus voir mes chevaux, car pour moi il était inconcevable de mourir à cause de notre sport, de notre passion. J’ai été suivi par un psychologue, cela m’a débloquée, j’aimais mes chevaux et je voulais continuer à monter.

 

Je n’avais jamais réussi à réengager un concours au Haras du Pin, car c’était inimaginable de faire un cross là-bas. Mais après cinq ans jour pour jour, j’ai réussi cette année à participer, et je suis arrivée 1ère, une victoire particulière ! Mais ce fut mon cross le plus difficile à monter, émotionnellement, physiquement et sportivement.

 


Peux-tu présenter tes juments ?

Mes parents m’ont offert Praline Roctaillade en 2011. Une jument adorable, avec un caractère en or, mais dans le sang. J’avais essayé plein de chevaux et Praline était mon pire essai, mais je sentais que c’était elle. Mes parents étaient inquiets, le propriétaire m’a donc prise dans ses écuries une semaine en été pour que je la monte et qu’il m’explique ses boutons sensibles.

 

Lorsque Praline a fait une tendinite en 2012, le vétérinaire de l’équipe de France m’avait donné une liste d’étalons qui pouvaient bien se marier avec elle. J’ai choisi Numéro Uno et en 2013, sa pouliche Dream de Junon est née, le premier poulain familial.

 


"Dream est une battante, compétitrice, un roc au cœur sensible…

mon portait craché !"


 

Les débuts ont été compliqués, Dream est difficile à monter. Mais un jour, j’ai fait un stage avec mes deux juments et le cavalier m’a dit : « Praline, c’est la jument de ta vie. Dream, tu la montes car c’est son poulain mais tu ne crois pas en elle. Mais tu devrais, elle est encore meilleure que sa mère. »

A chaque chute, à chaque galère, je me remettais débout grâce à cette phrase devenue ma devise. J’ai réussi à ne former qu’un avec elle lorsque Dream avait 8 ans. Aujourd’hui rien n’est acquis mais je sais comment elle fonctionne : c’est une battante, compétitrice, un roc au cœur sensible… mon portait craché !

 


Peux-tu présenter ton écurie ?

Avec mon conjoint Romain, nous avons acheté en décembre 2021 un terrain avec un hangar défraichi en terre battue. Nous avons fait énormément de travaux pour créer l’écurie, les selleries, les zones de soins et de douche, les paddocks… L’écurie ne fait que naitre et va continuer à s’améliorer car le bien-être des chevaux est ma priorité. Ils sortent tous les jours de l’année : il y a des paddocks d’hiver, de mi-saison et d’été.


En créant l’écurie, je me suis dit que ça serait dommage de ne pas en faire profiter d’autres cavaliers. Une propriétaire m’a demandé si j’avais une place en pension et après la visite elle a tout de suite approuvé et est venue avec son cheval. L’écurie grandit seulement avec les demandes de cavaliers qui veulent la rejoindre.

 

La pension travail a débuté par des demandes et j’ai répondu aux besoins. Aujourd’hui, des propriétaires font plus de 600 km pour m’emmener leurs chevaux, et je suis reconnaissante de leur confiance. Je monte également des chevaux plus expérimentés pour améliorer leurs compétences, peaufiner quelques réglages, les valoriser.   



Est-ce que c'était un projet solitaire ?

Au niveau gestion, soins et travail des chevaux et gestion d’écurie, je gère toute seule. 

Romain m’aide à l’écurie et c’est surtout lui qui a tout construit. A distance, j’ai mes parents qui me suivent et me soutiennent. Ils me rejoignent sur tous mes concours pour m’aider et passer de bons moments. J’ai eu la chance qu’ils consacrent beaucoup pour me permettre d’aller à haut niveau.

 


"Quand je gagne, c’est une équipe qui gagne !"

 


J’ai aussi mes partenaires qui me font confiance et me permettent d’offrir du confort à mes chevaux : Danielle Girou (masseuse équin), Cavasso (produits de soins), Balsane (créatrice de tapis, bonnet,... personnalisés), la sellerie de Guigamp, Devoucoux, J’immortalise (photographe professionnelle), Fanny Olivier (suivi sportif)  et bien sûr Horse & Show. Quand je gagne, c’est une équipe qui gagne !

 


Quels sont tes projets pour la suite en tant que cavalière et en tant que propriétaire d'écurie ?

J’ai déjà atteint de beaux rêves (Championnat d’Europe, inter en Italie, …), avec Dream en étant championne de France 2023 et 2024. J’aimerais continuer sur cette lancée, avoir de belles expériences, de beaux classements en amateur 1 puis élite. Mon objectif est de commencer les concours internationaux avec Dream, j’espère en octobre.

 


Objectif : "Avoir une belle relève et continuer mon élevage de chevaux de sport."

 


Mes autres objectifs sont de débourrer et démarrer en concours mes deux autres poulains, Mister de Pluméria et Noème de Pluméria, pour avoir une belle relève. J’aimerai que Dream ait des poulains aussi et continuer mon petit élevage de chevaux de sport avec les souches de leur fabuleuse mère Praline.

 

En tant que propriétaire d’écurie, mon but est d’améliorer sans cesse les infrastructures pour apporter le meilleur aux chevaux, de développer mon écurie et mon activité.



Son palmarès :




@Lou Phily pour Horse&Show


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